Histoire de l’église de-Saint-Mars-la-Jaille
Le 29 avril 1834, Mgr Joseph Michel Jean-Baptiste Paul Augustin Micolon de Guérines, évêque de Nantes, a solennellement béni et posé la première pierre de la nouvelle église de cette paroisse sous l’invocation de Saint Médard, assisté de Mr Julien Grellier, curé de la paroisse. L’église fut bénie le lundi 31 août 1846 par l’abbé Vrignaud, vicaire général, et le curé, l’abbé Grellier. La cérémonie de la bénédiction terminée, il a béni l’autel et la statue de la Sainte Vierge ainsi que la statue de Saint Médard. La messe a été chantée par Mr Thibaudeau, curé de Pannecé, assisté de diacre et sous diacre, de quatre vicaires et de cinq chantres chapés. Le 21 juillet 1850 eut lieu la bénédiction du maître-autel dont le curé de l’époque (Jean-Marie Leray) avait voulu l’orner, ne reculant pas devant le prix que devait coûter le magnifique autel en marbre. Il voulait du définitif et non du provisoire. Depuis cette date, le maître-autel de notre église a été le lieu de célébration de l’eucharistie, jusqu’au jour où le concile Vatican II a décidé que la messe devait être célébrée face au peuple. Le 8 décembre 1964 se terminait le concile Vatican II : à St-Mars, on s’est contenté de se servir de l’autel avancé en bois, laissant inutilisé le bel autel en marbre. A l’époque les dépenses pour déplacer cet autel étaient trop importantes.
Le 5 avril 1964, c’était grande fête dans la paroisse : la bénédiction des 14 cloches, dont 5 nouvelles, avec un poids total de 5240 kg.
En date du 5 mai 1985 eut lieu le début des travaux de restauration et de transformation du chœur de l’église. Il s’agissait tout simplement d’avancer le maître-autel en marbre, pour qu’il soit bien l’autel principal sur lequel on célèbre la messe, vingt ans après le concile… il était bien temps, mais il manquait les moyens. Il était aussi indispensable de remplacer le ciment du chœur par un dallage en harmonie avec le marbre blanc de l’autel. Le 5 janvier 1986, Monseigneur Marcus a dédicacé l’autel de l’église en présence de Mr l’abbé Jules Ledroit, curé de la paroisse, et de la communauté paroissiale.
En avril 2005, l’église est dotée d’un nouveau vitrail central situé au-dessus de l’autel. Un généreux donateur anonyme, originaire de la commune, a eu l’idée d’offrir à l’église de son pays natal une reproduction adaptée de Notre-Dame-de-la-Belle-Verrière, qui se trouve dans la cathédrale de Chartres. C’est Pierre Millous, maître-verrier de renommée internationale installé à Chartres qui a effectué avec son apprenti ce travail délicat. Seuls les travaux d’installation ont été à la charge de la commune. En juin 2006, deux vitraux ont été changés à droite et à gauche du chœur. En juin 2008, dans les transepts gauche et droit, deux autres vitraux ont été changés. Ils sont réalisés par l’atelier Pierre Millous en verre antique de couleur origine St Gobain, sertissage en plomb, dans l’esprit du vitrail du XIIème siècle Notre-Dame-de-la-Belle-Verrière.
L’orgue de Paul Bédel de 1937 a été offert par le marquis de la Ferronnays ; il a été restauré en 2012 et 2018 avec la participation d’un généreux mécène, le père André Carabin.
Nous trouvons aussi deux tableaux ornant le chœur. L’iconographie du tableau représentant la Sainte Famille associe de manière originale deux thématiques : le repos pendant la fuite en Egypte et St Jean Baptiste Enfant. Ce tableau classé monument historique a permis la découverte fortuite du tampon l’attribuant à l’artiste Laurent Blanchard (entre 1762 et 1818). Puis nous trouvons l’autre tableau St Jérôme au désert, restauré en 2020. Ce tableau, inspiré du Caravage, est encore plus ancien.
Daniel Cottineau