Saint Pierre aux liens

Fête le 1er août

Cette fête a son origine dans la dédicace d’une basilique Saint Pierre aux liens à Rome, au 5ème siècle. C’est là, dans un reliquaire, que fut exposé une chaîne de l’apôtre Pierre, ramenée de Jérusalem. Mais lorsque le pape apporta une autre chaîne, avec laquelle Pierre avait été prisonnier à Rome, les deux se rejoignirent et formèrent une seule chaîne. Paradoxe que de vénérer les liens de celui qui a reçu du Christ le pouvoir de nous délier de nos péchés. C’est aussi dans cette basilique que se trouve la statue de Moïse par Michel-Ange.

Quant à l’histoire de la captivité de saint Pierre, c’est l’une des plus belles pages de la Bible. Je vous laisse deviner pourquoi !

« À cette époque, le roi Hérode Agrippa se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. Voyant que cette mesure plaisait aux Juifs, il décida aussi d’arrêter Pierre. Il le fit appréhender, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance. Pierre dormait, cette nuit-là, entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et des gardes étaient en faction devant la porte de la prison. Et voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. Il réveilla Pierre en le frappant au côté et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains. Alors l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales. » Ce que fit Pierre. L’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. » Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision. Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent au portail de fer donnant sur la ville. Celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Une fois dehors, ils s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta. Alors, se reprenant, Pierre dit : « Vraiment, je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qu’attendait le peuple juif. » S’étant repéré, il se rendit à la maison de Marie, la mère de Jean-Marc, où se trouvaient rassemblées un certain nombre de personnes qui priaient. » (Actes 12,1…12)

Jean-Marc Houssais