Fête le 11 novembre (date de sa mort, en 397)
Né en Pannonie (Hongrie), élevé à Pavie (Italie), fils de soldat, il fut lui-même enrôlé à 15 ans, en Gaule, dans la garde impériale à cheval. À Amiens, encore catéchumène, il donna à un pauvre la moitié de son manteau. En fait, il lui a donné tout ce qui lui appartenait, car la moitié de l’équipement d’un soldat était propriété de Rome. Durant la nuit, il lui sera révélé que c’est au Christ lui-même qu’il a manifesté sa charité. Après son baptême, il quitte l’armée et mène une vie monastique à Ligugé, sous la direction de l’évêque de Poitiers, saint Hilaire. C’est dans ce 1er monastère de France que viennent le chercher les habitants de Tours, qui veulent en faire leur évêque. Il donnera l’exemple du bon pasteur, fondant d’autres monastères et évangélisant les campagnes alentour.
Il meurt à Candes en 397, après avoir dit : « C’est un lourd combat que nous menons, Seigneur, en te servant dans ce corps ; en voilà assez des batailles que l’ai livrées jusqu’à ce jour. Mais si tu m’enjoins de rester en faction devant ton camp pour continuer d’y accomplir la même tâche, je ne me dérobe point et je n’invoquerai pas les défaillances de l’âge. Je remplirai fidèlement la mission que tu me confies. » Sa vie fut écrite dès cette année 397, par Sulpice Sévère.
La tradition dit qu’il fut ramené à Tours sitôt sa mort, et qu’au long du chemin, les arbres refleurirent, d’où l’expression « été de la Saint Martin » en plein automne. Il faut se hâter d’en profiter, car un dicton dit aussi : « Eté de la Saint Martin dure trois jours et un brin. »
Dans le diocèse de Nantes, les fondations des monastères issus de saint Martin de Tours seront nombreuses. Nombre de prieurés deviendront au fil du temps des ‘Paroisses saint Martin’.
Jean-Marc Houssais