Notre-Dame de l’Assomption

Solennité, le 15 août. Fête patronale de la France

Eglise de Riaillé – vitrail Notre Dame de l’Assomption

La solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie est une fête très ancienne … et très récente ! Ce n’est que le 1er novembre 1950 que le pape Pie XII proclame le dogme de l’Assomption : Marie, Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ, au terme de sa vie terrestre, fut élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel.

« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. » (Actes des apôtres 1,14) Après la Pentecôte, Marie n’apparait plus dans la Bible. Qu’est-elle devenue ? Une tradition la fait vivre chez l’apôtre saint Jean, à Ephèse, en Turquie. Mais il existe aussi son tombeau à Jérusalem. D’après des récits apocryphes remontant au 5ème siècle, les apôtres furent mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem. Ils purent alors entourer la Mère de Dieu lors de ses derniers instants et de sa Dormition. Trois jours après sa mort, les anges enlevèrent le corps ressuscité de Marie vers le ciel. Avec la fête de la Dormition de Marie, les Eglises d’Orient fêtaient donc des évènements correspondant à la fois à la mort, à la résurrection et à l’ascension du Christ. En Occident cette fête prendra le nom d’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.

La Dormition exprime que Marie s’est endormie dans une grande paix. Elle est entrée dans un sommeil définitif, elle a connu la mort, comme chaque être humain, comme son propre fils. Mais elle n’a pas connu la corruption de son corps : à la suite de son fils, elle est ressuscitée et montée au ciel, c’est son Assomption. Les deux termes, Dormition et Assomption, mettent l’accent sur deux aspects du même mystère.

Jean-Marc Houssais