Pourquoi l’église s’appelle-t-elle Notre-Dame de l’Assomption ?
Il faut savoir que 5 églises ont été successivement construites à Riaillé, toutes au même emplacement. La première était un bâtiment en bois. C’est une confrérie de Notre-Dame de la Chandeleur qui l’a édifiée, vers 1500, d’où le nom de Notre-Dame. En 1560, elle a été ravagée par une troupe de huguenots, puis restaurée en 1630. En 1792, elle a été préservée du pillage grâce à Jean-François Gonthière, prêtre constitutionnel, qui l’a ensuite revendue à une dizaine de Riailléens.
Sans détailler toutes les étapes de la construction des édifices suivants, nous vous proposons un saut dans le temps, au XIXe siècle, où fut créée l’église actuelle. C’est en 1841 que la décision fut prise de détruire l’église existante pour en reconstruire une plus vaste. L’église actuelle a été bâtie entre 1883 et 1890, à l’initiative de Pierre Mauduit, curé de Riaillé pendant 23 ans. Ses paroissiens reconnaissants lui ont élevé un tombeau dans cette église.
Avez-vous regardé de près la chaire et les vitraux ?
La chaire date du début du XXe siècle. Son pied est orné de 4 figures sculptées, une tête humaine et trois têtes d’animaux. Ces figures représentent les 4 évangélistes : l’homme pour Matthieu, le lion pour Marc, le taureau pour Luc et l’aigle pour Jean.
Les vitraux ont été offerts par des particuliers entre 1890 et 1932. Celui consacré à Notre-Dame de l’Assomption est situé au centre du chœur.
Savez-vous qui était Joseph Douet ?
C’était un prêtre missionnaire originaire de la Touinière à Riaillé, né en 1928. Chose étonnante, il été ordonné prêtre le 4 octobre 1953, en présence de Mgr Plumey, évêque de Garoua au Nord Cameroun, lors d’une grande fête, en l’église de Riaillé. Près de 30 prêtres assistaient à la cérémonie. Parmi les autres figures locales, on compte d’autres prêtres et religieux, dont les quatre frères Gautier, originaires de la Poitevinière. Vous aurez noté qu’ils sont tous les cinq natifs du même quartier, où s’élevait déjà il y a 900 ans une église appelée basilique. Dans cette longue histoire, les pierres sont surtout un témoignage de foi des paroissiens, animés du désir d’avoir une église assez grande pour recevoir leur assemblée.
Reine Belay, Mireille Bruneau et Stéphane Marchand