Sur les pentes dominant d’Erdre, le Prieuré de Bonnœuvre fut fondé au début du 12e siècle par des moines venus de l’abbaye de Marmoutiers de Tours. Cela explique le patronage de Saint Martin de Tours donné à l’église. Premier nom cité vers 1120 : Audrefus. 1691-1704, Charles Poulain de Tramain signe « Prieur, Recteur et Seigneur de Bonnœuvre. » Les armes du Prieuré sont gravées sur une plaque de cuivre ronde sur laquelle on peut lire : « Juridiction de Bonnœuvre. » Au centre de la plaque, un chapelet entoure un écusson avec trois quartiers de lune contournés, c’est-à-dire lune descendante ainsi que la devise « Mon aide du Seigneur ».
Le Prieuré fut rattaché plus tard à l’abbaye de St Florent le Vieil en 1704. En 1742, François de Beaussen fut le dernier moine Prieur. Le Prieuré fut confié à des prêtres non moines nommés par l’Evêque de Nantes, ils étaient Prieurs de Bonnœuvre.
La construction de la nouvelle église par le Prieur Leroux a commencé le 15 avril 1863, le chœur et les transepts ont été pris sur le jardin du prieuré. La nef de l’ancienne église datait du 12e siècle, elle avait été agrandie en 1668.
Fondateurs de la paroisse St Martin de Bonnœuvre, les moines prieurs de St Florent-le-Vieil en Anjou importèrent en Bretagne le culte de St Maimbeuf typiquement angevin. Un autel lui était consacré dans l’ancienne église du prieuré du 17e siècle (1668).
Le Prieur Leroux fit construire en 1863 l’église actuelle de St Martin. Il est décédé en 1878, son tombeau est dans cette église. On remarque les 14 tableaux du chemin de croix réalisés par Joseph Gouezou en 1868, peintre breton né en 1821 à St Brieuc et décédé à Nantes en 1880. St Martin est représenté sur les vitraux du chœur, et une statue dans la nef. Dans la chapelle de gauche la grande statue de St Maimbeuf.
Le 16 octobre 1881 arrivèrent d’Angers les reliques de St Maimbeuf que l’on enchâssât dans un précieux reliquaire. Monsieur Oliveau était alors Prieur. On venait à Bonnœuvre de plusieurs lieues à l’entour mettre sous le patronage du saint ses bestiaux et ses biens temporels. Une statue en bois peint du 18e siècle le représente en habit d’évêque ; on l’honore le jour du pèlerinage le dimanche le plus près du 16 octobre.
Annick, Claudine, Annie