Fête le 17 septembre (date de sa mort, en 705)
Saint Lambert naît vers 636 dans une famille de l’aristocratie franque de Maastricht, dans les Pays-Bas. Il recevra une éducation à la cour royale mérovingienne, puis sera proposé comme évêque de Maastricht suite à l’assassinat de l’évêque en place, vers 669. Lambert évangélise son peuple avec zèle, mais, homme de prière, il se retire fréquemment à Liège, où il possède une maison sur les bords du fleuve. En 675, le roi Childéric II est assassiné et Ebroïn, maire du palais – sorte de premier ministre – oblige Lambert à s’exiler dans un monastère belge, où il restera 7 ans, aussi humble et fervent qu’un novice. On raconte qu’une nuit d’hiver, alors que les religieux priaient, Lambert renversa un banc, dont la chute dérangea la communauté. Dans l’obscurité, l’abbé ordonna au coupable d’aller prier dehors, nu-pieds, devant la croix du parvis. Les moines chantèrent les matines, puis se rendirent au chauffoir avant de regagner leur lit. On remarqua l’absence de l’évêque. L’abbé l’envoya chercher et l’on vit entrer Lambert, couvert de neige, qui avait prié deux heures durant, agenouillé dehors. L’abbé s’excusa, mais Lambert lui répondit d’un air joyeux : « C’est à moi de vous remercier. Vous m’avez permis, comme le veut saint Paul, de servir Dieu dans la nudité et la froidure. » Après la mort d’Ebroïn, le roi Pépin fait revenir Lambert de son exil, mais le saint évêque lui reproche son divorce, ce qui lui vaut la haine de la seconde femme de Pépin. Lambert est assassiné chez lui, à Liège, le 17 septembre 705, âgé de 69 ans. A la sortie d’une messe, lorsque l’on s’avance pour le tuer, Lambert se met à genoux, écarte les bras en croix, pardonne à ses assassins, et est achevé par un coup de lance. Sa sépulture a lieu à Maastricht, mais son successeur, saint Hubert, voyant que la maison de saint Lambert est devenue un centre de pèlerinage, transfère ses reliques à Liège, qui deviendra le nouveau centre du diocèse.
Jean-Marc Houssais